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Le Blog des Chroniques de l'Autre Côté. Ce blog est dédié à l'univers des chroniques de l'autre côté, le monde issu des romans de Benoit Delain.

Livre 8 : Oh mes dieux ! Partie 1.

Salutations Ombre Fugitive !

 

Dans le domaine religieux, au-delà de ce que tu as déjà découvert dans ma première chronique, comme le rituel du sacrifice ou la nature des temples et des sanctuaires altaris, c'est plutôt sur les dieux, et en particulier sur les dix divinités majeures du panthéon d'Altaïs que nous allons nous pencher aujourd'hui.

La religion altarie est une question de transaction : le pensant sacrifie quelque chose à sa divinité, qui, en retour, doit réaliser sa prière. Quoi de plus naturel, alors, que de se demander ce que chacune de ces divinités offre à leurs fidèles et, en échange, désire d'eux ?

 

Sulnor

Le roi des dieux règne sur les siens avec justesse et impartialité, car le soleil aime gouverner par l'exemple. Dans les mythes, il apparait ainsi comme un personnage débonnaire au caractère joyeux, un gros mangeur à l'enthousiasme contagieux en somme. Les autres dieux jouent facilement de ce caractère facile, mais ce n'est pas toujours la ruse de sa compagne qui le sort de leur traquenard pour autant. Sulnor n'a rien d'un naïf. Vertueux, il punira les injustes à la hauteur de leur fourberie. Il est l'idéal même du pensant altari.

Domaine : Seul, on le prie pour défendre ou soutenir son intégrité, pour faire avancer sa carrière ou sa reconnaissance au sein de la société. On l'associe aux animaux au pelage blanc, qu'on lui sacrifie en priorité.

Symboles : Il est toujours représenté en hauteur, sur un trône ou même comme le soleil dans le ciel. Il est étroitement lié à la couronne et au sceptre.

 

Nycties

La déesse qui représente les centaines de lunes peuplant les nuits altaries, a, elle-même, au moins autant de visages à offrir aux Pensants. Déesse de la transgression, elle bénit le geste juste qui renverse un ordre injuste, aussi futile soit-il : les petits mensonges de la vie courante, les amours interdits, ou même la fuite des opprimés sont autant d'exemple de sa mansuétude. Elle est la déesse du pas vu pas pris, pour peu qu'il s'agisse d'un acte juste.

Dans les histoires altaries, on la retrouve surtout en proche conseillère de son mari, mais également en messagère, éclaireuse, exploratrice ou médiatrice. Lorsqu'elle est livrée à elle-même, c'est un personnage bien plus capricieux et impitoyable que son mari. Elle adore ainsi se mêler aux commérages divins, pour se moquer souvent cruellement des autres divinités.

Domaine : Déesse de la séduction et de la nuit, elle est surtout prié par les métiers de la nuit, les vigiles, gardes, courtisanes ou messagers. Sans oublier tous ceux qui se livrent à son Jeu...

Symboles : Elle bénit les animaux au pelage sombre. Elle a autant d'avatar que de visage : de la courtisane discrète jusqu'à l'amazone déchaînée armée d'une lance. Elle aime aussi prendre les traits d'une chouette ou d'une biche au pelage sombre.

 

Néfer

Le dieu du temps est certes considéré comme une divinité majeure, mais n'est pourtant que très rarement prié par les Altaris. C'est son rôle central dans les contes et mythes qui lui valent son statut. Ce personnage représente en effet à lui tout-seul la continuité du monde. Demi-monstre et seul rescapé de la génération d'Herstor, le père de Sulnor, il a la garde des rouleaux du temps. Sulnor a en effet décidé, sur le conseil de Nycties, que seul quelqu'un issu de l'ancien temps comme lui, qui déteste chacun des nouveaux dieux sortis de l'Ordre, pourrait assurer une garde impartial et sûr des rouleaux, assisté des effigies. Pour la plupart des Altaris, c'est un vieillard pleutre et acariâtre qui représente le besoin d'accepter la réalité pour ce qu'elle est.

Domaine : Il est étroitement lié au temps et au besoin de s'en protéger. Les scribes, érudits et artisans qui cherchent à préserver leurs œuvres des outrages du temps sont ainsi les seuls pensants promptes à s'attirer ses faveurs.

Symboles : Il apprécie les gibiers à plume. Plus leurs plumes sont colorés, plus il y a de chance de le satisfaire. Le dieu du temps aime la grâce d'un vol coloré pour tromper l'ennui de l'éternité. On le représente généralement comme un vieillard tremblant, la cane et le rouleau étant ses attributs fétiches.

 

Léties

Jalouse de sa sœur Sophies et de son frère Étor, nés jumeaux et choisis pour hériter du trône de leur père et mère, Léties tenta vainement de renverser Sulnor. D'abord repoussée par Étor lui-même, qu'elle échoua à séduire, elle se tourna vers son oncle Dinar, au caractère si imprévisible. Tiède, celui-ci posa une condition de taille à son assistance : elle devait parvenir à jeter un œil aux rouleaux du temps pour s'assurer de leur victoire future. Mais tandis que Léties faisait de son mieux pour cajoler Néfer, Nycties découvrit le complot en jouant avec son idiot de fils aîné, Étor. Après en avoir informé le roi des dieux, elle se présenta devant Néfer porteuse d'un message très simple en provenance de Sulnor : "Il sait. En quoi différera le passé et le futur du dieu du temps ?". Aussi furieux qu’effrayé, Néfer se vengea sur Léties. Il lui proposa donc un marché simple : elle pouvait brûler un seul des trois parchemins qu'il lui tendrait. Si ce parchemin s'avérait être son futur ou son passé, elle aurait le droit de le réécrire à sa guise, se déclarant déesse suprême à sa naissance, ou maîtresse de l'univers dans l'avenir, si c'était ce qu'elle souhaitait. Mais gare à elle, s'il s'agissait de son présent... Convaincue de pouvoir remporter ce pari, Léties brûla un parchemin au hasard et perdit à jamais la vue de son présent.

Domaine : Léties est la déesse du passage, du voyage et des désorientés. Elle s'adresse à tous ceux qui se trouvent en transition. Pour elle, tout perdre, c'est tout savoir.

Symboles : La déesse des désorientés apprécient particulièrement les plats des animaux migrateurs ou remuants, comme certains canards ou oies, et même les chèvres. Elle est toujours représentée en loques, dans le dépouillement le plus complet. Elle apparait devant les Pensants la plus hideuse possible pour les tester.

 

Ferron

L'Ombre Fugitive connait certainement déjà l'histoire du demi-dieu de la mort, qu'il a, évidemment, rencontré dans ma première chronique. Attendant à jamais si fidèlement son ami Déréandre à la porte des morts, Sulnor n'a pu s’empêcher de vouloir l'honorer en l’élevant au rang de demi-dieu. Devenu Gardien du royaume des Mânes, il a la charge de guider les âmes vers leurs dernières demeures.

Domaine : Ferron se consacre aux ancêtres des Altaris et est donc lié de près au foyer et à la famille.

Symboles : Il apprécie les poissons aveugles, tels les anguilles ou autres poissons caverneux. On l'associe à la barque, à la rame ou à la feuille de hêtre. Il apparait aussi sous la forme d'un légionnaire aux yeux vides.

 

Jusqu'à notre prochaine rencontre parmi les Ombres,

le Chroniqueur.

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