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Le Blog des Chroniques de l'Autre Côté. Ce blog est dédié à l'univers des chroniques de l'autre côté, le monde issu des romans de Benoit Delain.

Livre 12 : Nouvelle : Le Tueur du Val. Partie 2.

Blackstaff

Livre 12 : Nouvelle : Le Tueur du Val. Partie 2.

 

Aléthéïa ouvrit la main vers un de ses limiers, qui lui remit aussitôt un petit parchemin.

« Un seul de vos serviteurs nous a en effet fait un récit pour le moins différent de cette soirée… »

Elle se tourna avec emphase vers Reimès, déplia le parchemin et se lança dans une tirade aride, tout juste entrecoupée de courts extraits cités.

« Son témoignage est, en particulier, presque accablant en ce qui vous concerne, Sénateur Ny. »

Quelqu’un qui lui en voulait personnellement !

« D’après cette source, la soirée fut très arrosée pour vous tous. Ce qui a eu pour conséquence de faire monter déraisonnablement l’animosité entre vous, Sénateur Ny, et la victime, Adolis Kleptèr… »

Ils s’étaient intensément disputés. C’était vrai, mais il y avait…

« …Vous avez donc commencé à jouer, à ce fameux jeu qu’il a, lui, simplement décrit comme inoffensif, mais il nous a ensuite révélé que vous avez tenté égoïstement d’y mettre fin, une première fois vers les vingt et une heure quinze, dans un immense éclat de colère contre le Chevalier Kleptèr !

Cette source avait également une blessure proéminente à la main. Elle nous a, alors, assuré que vous en étiez à l’origine. Je cite « votre colère ayant débouché sur un incident bête ».

La grande majorité des serviteurs renvoyés pour vous convaincre de leur bonne foi, le Sénateur Prodicos a tenté de relancer le fameux jeu discrètement en compagnie de la victime et d’une toute petite poignée de serviteurs très proches dans ce que vous appelez ici, « la véranda », la pièce la plus proche des jardins où nous nous trouvons.

Et c’est vers les vingt-trois heures trente que vous êtes réapparu, furieux, pour mettre un terme définitif à la soirée… »

Reimès se prit le visage à deux mains.

C’était le pire des cauchemars possibles.

« Notre source nous dit alors que la poignée de serviteurs toujours présents a couché le Sénateur Prodicos, préférant vous laisser, seul, en compagnie de la victime. Il nous a assuré que vos éclats de voix surpassaient alors tous ce qu’il n’avait jamais pu entendre dans cette maison… »

Il sentit le regard fuyant et coupable d’Astèr se poser sur lui.

Quant à Aléthéïa, elle détourna enfin les yeux du parchemin, qui venait de le précipiter au fond d’un paradoxe insupportable, pour le défier puissamment du regard :

« Vous comprenez à quel point ce témoignage me laisse perplexe, Sénateur Ny. J’y relève en effet nombre de contradictions avec celui du Chevalier Orgon.

Comment un jeu considéré comme indécent par lui peut devenir si aisément inoffensif ? Pourquoi a-t-on retrouvé deux serviteurs dans cette maisonnée ayant de graves blessures perçantes aux mains, s’il s’agissait uniquement d’un accident pour notre source seule ? Et, plus encore, de quoi vous êtes-vous disputé si furieusement avec la victime ? Le Chevalier Kleptèr était-il vraiment incontrôlable, comme nous l’a dit le Chevalier Orgon, ou bien une simple victime de votre courroux ? »

Astèr pâlit plus encore à ses côtés et replia nerveusement plusieurs fois les mains, ne sachant plus où poser les yeux.

Comment allait-il… Comment allait-il tenir sa promesse à Astèr ?

Il tenta de le trouver des yeux, mais celui-ci les cligna follement dans le vide plutôt que de lui répondre.

« Sénateur Ny ? »

Il y avait… Il y avait surement…

« Je sais que la confusion domine en vous, bien plus que la culpabilité ou la colère… »

Un argument ? Une preuve ? Un moyen de révéler sans trahir ?

QUELQUE CHOSE !

« …Mais cela ne prouve pas votre innocence pour autant. Bien au contraire.

Laissez-moi vous résumer les deux éléments qui vous accusent :

Vous éprouvez une haine, un dégoût et une colère palpable contre la victime.

Vous êtes la dernière personne à avoir été vu en compagnie du Che…

        - Très bien ! »

Puisqu’il ne pouvait plus retourner la situation par des arguments, il le ferait par des mots. Toujours tourné vers les gravillons du jardin, il reprit d’une voix blanche :

« Astèr !

Je ne reviendrais pas sur ma promesse et je ne vous abandonnerais pas ici. Mais je ne me laisserais pas non plus accuser d’un crime répugnant que je n’ai jamais commis !

Laissez-moi donc emprunter une troisième voix.

Je jouerais un rôle. »

Fort d’une nouvelle conviction, Reimès releva la tête.

Captivés, chacun d’entre eux le fixaient avec intensité.

« Je vais jouer le rôle de l’assassin. »

Mystifiés, chacun d’entre eux en resta bouche bée.

« Je parlerais de l’assassin auquel je ne veux pas croire. Puisse-t-il en réalité ne pas l’être !

Je décrirais ce qu’il a vu, ce qu’il a ressenti, ce qu’il a pensé, ce qu’il a conçu et ce qu’il a fait. Et nous saurons tous le fin mot de cette histoire, car il apparaîtra enfin clairement qui a ressenti quoi ! »

Astèr ouvrit la bouche pour protester, mais ne parvint pas pour autant à l’interrompre. Les dés étaient jetés.

Reimès parla les yeux fermés et la tête basse, complètement submergé dans son rôle :

« REIMÈS NE…

       - Il s’agissait d’un jeu d’une cruauté inouï. Nous y avons joué sur ma suggestion, mais avec l’empressement et la fougue d’Adolis qui baignait toujours dans la cruauté comme un poisson dans l’eau. Reimès a résisté une première fois…

      - Tu… Tu as bien refusé, mais…

      - Mais je ne l’ai pas écouté. Je n’ai pas pu l’écouter. Je devais le voir. Je devais les voir de mes deux yeux, ne pas rater une seule miette de leur spectacle.

      - Ce… Ce n’est pas…

      - Kito, mon premier chambellan, et Gorgias, son rival, étaient prêts à jouer. Je leur avais promis des terres, et même la précédence de l’un sur l’autre, s’ils parvenaient à l’emporter. C’est cette lueur viciée, cette infâme cupidité au fond de leurs yeux qui rendait ce jeu si fascinant aux miens.

      - …

      - Pour jouer, il ne fallait qu’une boite rectangulaire juste assez large pour pouvoir y placer une main, ainsi que deux dés. Mais au fond de cette boite, il y avait trois clous fixés. L’un d’entre eux était plus grand que la boite, un autre à la même taille et un dernier plus petit. Le jeu était simple : chacun d’entre eux devait lancer à tour de rôle deux dés, après avoir choisi pair ou impair. Tant qu’aucun ne tirait le numéro un, le jeu se poursuivait. Mais si le chiffre un finissait par sortir, deux issues, presque aussi répugnante l’une que l’autre, pouvait se produire…

      - Je…

      - Si le chiffre accompagnant le un correspondait au choix du joueur, à savoir pair ou impair, celui-ci n’avait qu’à poser la main à plat sur la boite en supportant le clou le plus grand se plantant dans sa chair pendant un nombre de minutes équivalent à son autre dé.

       - Je n’ai pas…

       - Mais si ce chiffre correspondait au choix de son adversaire, alors celui-ci devait poser sa main sur celle de l’autre et pousser le plus fort possible dans la boite…

       - Je n’ai pas tué Adolis Kleptèr.

       - J’ai tout lu. J’ai tout compris de l’horreur, de la terreur, de la détresse due à la distraction immonde à laquelle nous nous livrions dans les yeux d’Autonoé, ma servante. Mais elle non plus n’a pas pu m’arrêter… C’est elle qui a disparu vers les vingt-trois heures, et qui a raconté les évènements de cette soirée à Reimès…

       - …

       - Gorgias est le premier à avoir sorti le chiffre un en tout début de partie. Il a passé trois minutes la main plantée sur le clou le plus grand. Le premier préposé a serré les dents et enduré. Adolis n‘a pas cessé de ricaner. Kito l’a regardé avec angoisse et espoir.  Et moi… Moi non plus, je ne pouvais pas en détourner les yeux. Le sang. Le sang qui perlait goutte à goutte de sa main pour tomber dans la boite. Et plus encore, la tache rouge se formant lentement par-dessus sa main, là où le clou perçait…

       - …

      - Et dix minutes plus tard, Gorgias a la malchance de devoir à nouveau suspendre sa main sur la boite, mais pour une petite minute à peine… Adolis ne sourit que mollement cette fois-ci. Il en veut plus. Mais il ne comprend pas la beauté de ce jeu. Il ne saisit pas l’anticipation, la peur, la fascination de cette tache de sang qui s’étend sur sa main, du clou qui travaille à l’intérieur.

      - …

      - Et les dés roulent, à nouveau stériles, sur la table pendant vingt minutes. Adolis s’impatiente de plus en plus et passe ses nerfs en hurlant sur Autonoé, tremblante à l’arrière. Cette peur dans ses yeux… C’est pourtant ce que je recherche vraiment… Et enfin ! Enfin, la vraie malchance tombe. Autonoé étouffe un cri. Adolis hurle de joie et Kito blêmit. Il a tiré le pire des chiffres possibles. Il va devoir soutenir cinq minutes la main dans la boite sous la pression de son adversaire ! Je vais voir le sang, le clou traver…

     - JE N’AI PAS TUÉ ADOLIS KLEPTÈR ! »

Penchée droit sur lui, Aléthéïa avait levé une main ferme devant son visage pour mettre fin à son récit, tout en tournant un regard d’une sévérité inouïe sur Astèr.

« Ô Astèr…

J’espérais tellement qu’il en soit autrement… »

Trempé de sueur, le visage déformé par une expression grotesque prise à partie entre trois sens opposés, le Sénateur du Tinaï était proche du point de rupture. Sourire viciée, yeux terrorisés et mâchoire contrôlée se partageaient en effet la même figure dans un ensemble absurde et illisible. Tremblotant de tous ses membres, son ami ne savait même plus qui implorer, menacer ou plaider, entre lui, l’homme au brassard rouge et Aléthéïa.

Sa voix hoqueta incontrôlablement entre le grave et le suraigu :

« Je n’ai pas tué Adolis… Je n’ai tué personne… Je n’ai même pas joué hier soir…

Je suis allé dormir… C’est tout… C’est aussi simple que cela… »

Dans le silence fasciné de son audience, sa voix sembla tous juste se raffermir légèrement sur elle-même.

« Il ne s’est rien passé. »

Il sourit à pleine dent et se tourna vers lui :

« Reimès. Vous êtes Sénateur et mon ami.

Il est évident qu’il ne s’agit que d’imbéci…

       - ASTÈR ! Je n’ai fait que raconter tout ce que votre servante Autonoé est venue me dire en larmes en plein milieu de la nuit ! Vous m’aviez dit qu’Adolis était celui qui avait organisé le jeu ! Que vous n’aviez fait que…

       - Au… Autonoé… Elle a menti. Tout simplement.

       - Vous organisez un spectacle d’une cruauté inouïe et vous…

       - Rien… Je n’ai rien fait hier soir.

       - Ô Astèr ! Vous n’avez donc même pas conscience de ce que vous… »

La Treizième Édile ne laissa pas passer sa chance. Pointant lentement un doigt incisif sur sa cible, qui le regarda avec un mélange d’horreur et de fascination tremblante de rage, elle les interrompit d’une voix tranchante :

« Astèr Prodicos.

Ceci est votre ultime chance de nous répondre par vous-même :

Qui êtes-vous vraiment ?

Un simple aristocrate excentrique aux passe-temps scandaleux. Ou un tueur en série en gestation…

Quel était le véritable sens de ce jeu ? À quoi servait cette boite ? »

Le sourire absurde d’Astèr recula un bref instant sur son visage, tandis qu’un bref éclat de peur s’invita dans ses yeux.

Las. La fierté était trop forte chez Astèr Prodicos :

« Je suis Sénateur Impériale, Treizième Édile. »

Aléthéïa soupira délibérément à voix haute.

« Sarina, amenez-nous là. »

Paralysés, Reimès et Astèr ne purent s’empêcher de se dévisager, blancs comme linge.

Aléthéïa patienta un court instant qu’une de ses assistantes arrive, et se retourna sur elle-même pour récupérer un objet rectangulaire enveloppé de tissu. Puis elle revint face à eux, très lentement, avec une emphase certaine, pour déballer devant leurs yeux ébahis une petite boite de fer avec trois clous plantés dedans.

Co… Comment était-ce possible ? Inimaginable !

Mais cette boite… Astèr n’aurait quand même pas… Le… !

Astèr s’effondra à genoux sur les gravillons.

Et une terrible douleur traversa le crâne de Reimès.

« Le fil se rompant, la tension de la vie se disperse. »

Il était de retour à lui-même !

Qu'est-ce qui, à la fois, pouvait retenir l'âme chevillée au corps malgré toutes les épreuves de la vie, tout en étant capable de l'éteindre aussi aisément que le vent soufflait sur une bougie ?

La réponse était aussi simple que féroce et venait de le ramener à lui-même tout en précipitant Astèr au sol : c’était la puissance de leur existence ! Tels les fils du marionnettiste agitant sa poupée, chacun avait en effet en lui un radical puissant. Une substance forte qui le guidait, et qui lui infligeait souffrance ou épanouissement à sa guise. Mais ce radical était imparfait. Ils étaient libres, libres de lutter contre lui, contre leurs pulsions, leurs désirs, leurs passions ou leurs souhaits, et même, en face d’une immense souffrance, parfois libres de le changer. Entre l’âme et la personnalité, il y avait ainsi un espace presque sacré.

Le radical de Reimès était insignifiant. Il avait vécu toute sa vie comme coincé de l’autre côté d’un voile. Chaque émotion, peur, désir qui agitait sans cesse les autres lui apparaissaient vides et futiles. Dès sa naissance, il n’avait ainsi servi que d’arme à son père, dont la personnalité était toute puissante. Et si mou et vide qu’il était, Père avait pu le transformer en un outil qui convenait parfaitement à ses besoins. Le vide ne pouvait, en effet, toujours qu’envier et singer l’accomplissement. C’était le secret derrière sa capacité à revêtir n’importe quel rôle tout en revenant toujours à lui-même. Son espace sacré était incroyablement large.

En sens contraire, le radical d’Astèr débordait de fierté. Une fierté qui venait de se briser au sol en même temps que la boite de ses péchés avait été révélée aux yeux du monde. Une fierté qu’il avait soigneusement cultivée pendant un an et demi afin de la voir, enfin, finalement, en cet instant, s’éparpiller en mille morceaux sur le gravier de la réalité. Une fierté qu’il avait, pour être honnête, autant raillée qu’appréciée, parce qu’elle donnait à Astèr la dignité qu’il n’avait pas, mais aussi parce qu’elle le détruisait lentement de l’intérieur en serrant déraisonnablement l’espace entre son âme et sa personnalité.

Son fil était définitivement brisé. Sa vie n’avait plus qu’à se disperser. Le Sénateur du Tinaï ne pouvait maintenant plus qu’admirer les yeux vides et la bouche entrouverte les petits cailloux de son impuissance. C’était un excellent départ. Sa longue mission, qui, pendant un temps, avait failli échouer, avait maintenant toutes les chances d’aboutir, malgré les risques considérables qui pesaient toujours sur elle.

Et pourtant, par-delà cette brève satisfaction, les cendres des sentiments de Grand-Frère ne s’étaient pas pour autant refroidies au fond de l’âme de Reimès. Au contraire, plus puissantes que jamais, il y avait même comme du…

« Sénateurs, je ne vous cacherais pas ma surprise.

Nous avons découvert cette boite posée sur le ventre du défunt et avions de ce fait une difficulté certaine à comprendre son importance, comme son usage. Un serviteur, honnête ou vengeur, l’a-t-il posé ici ? À moins que cela ne soit l’un d’entre vous pour faire tomber l’autre ?

Quoiqu’il en soit, devant notre ignorance, il m’a semblé judicieux de conserver cet atout dans notre manche, pour ne le sortir qu’à l’instant le plus propice… »

Aléthéïa contempla d’abord avec satisfaction la silhouette prostrée d’Astèr à ses pieds…

« …Mais ma surprise n’est pas tant due au fait que vous ayez tous les deux étaient sincèrement étonnés par cette boite. Cela confirme l’idée qu’une troisième partie l’a probablement posé ici... »

…Puis se tourna vers lui avec curiosité.

« …C’est plutôt qu’en sachant que ce développement contribue immensément à prouver votre innocence, comme la véracité de votre récit, je suis très étonnée par la rage terrible et le dégout intense qui vous anime, Sénateur Ny. »

Concentré sur le visage prostré d’Astèr, Reimès ne répondit pas.

Si elle était en train de passer à côté de l’essentiel, lui ne pouvait absolument pas se permettre de perdre plus de temps à philosopher sur quelques sentiments absurdes qu’il ne comprenait même pas…

« Ceci dit, il reste en effet évident que vos réactions respectives, comme l’existence seule de cette boite, ne sont pas encore suffisantes pour nous permettre de résoudre cette affaire, sans manquer pour autant de nous indiquer dans quelle direction chercher.

Sénateur Prodicos, je ne vous cacherais pas que le rôle de principal suspect est maintenant solidement sur votre tête. Mais votre coopération pourrait encore faire une différence sur son issue…

Je vous répète donc mes questions de tout à l’heure : à quoi servait ce jeu ? Quel est le sens de cette boite ? »

Astèr cligna deux fois des yeux dans le vide.

Reimès serra les dents. Elle était complètement à côté de la plaque…

« Je dois vo…

       - Vous vous trompez de question, Treizième Édile. »

Les assistants, l’homme au brassard rouge, Aléthéïa et même Astèr se figèrent tous d’étonnement.

Reimès se mordit la lèvre, visiblement frustré. Il était impatient de finir cette mission. C’était vrai. Mais plus encore, cette froide colère, qui ne retombait pas du tout, ne lui ressemblait pas. L’influence de Grand-Frère ?

« Si vous voulez réellement comprendre ma colère et résoudre cette enquête, alors les deux seules questions que vous devriez poser sont les suivantes :

Pourquoi Astèr s’est servi d’une boite et pourquoi est-elle propre ? »

Le coin de ses yeux accroché au visage de Reimès, Astèr gémit.

Aléthéïa fit brièvement les yeux ronds.

« Très juste !

Considérant les ramifications de vos questions, voilà qui est même impardonnable de ma part, Sénateur Ny... »

Légèrement gênée, elle lui sourit en coin.

« Je ne peux que reconnaître qu’il me reste encore beaucoup à apprendre sur mon rôle, en comparaison du fils de l’illustre Sage De l’Empire… »

La Treizième Édile fit une pause, le temps de rassembler ses pensées.

 

 

Suite

 

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